Les “compétences souples” en français viennent compléter les savoirs techniques acquis soit par une éducation formelle soit lors de formations ponctuelles ou en continu. On apprend des soft skills, ou plutôt on les développe, lors d’expériences professionnelles ou personnelles. Si certaines personnes sont naturellement mieux dotées de ces capacités à la fois relationnelles et comportementales que d’autres, l’entreprise peut participer à leur essor.
Avec l’importance accrue de la collaboration, surtout par le biais du télétravail, certains soft skills fluidifient la dynamique de groupe pour que chacun puisse apporter sa pierre à l’édifice, c’est le cas de l’esprit d’équipe ou le sens du service. Depuis le début de crise sanitaire, les collaborateurs ont été confrontés au besoin de développer une plus grande autonomie, à prendre des décisions mesurées au quotidien ou encore à s’auto-gérer afin de garder la tête froide dans des situations complexes. En somme, les soft skills en entreprise font désormais partie de la plupart des fiches de postes.
Terminé le management par le contrôle et la surveillance, pour mener à bien ses missions individuelles et collectives, les collaborateurs devront faire cavalier seul, en particulier dans le cadre de la pérennisation du télétravail. À la fois une question d’organisation du travail et d’engagement, l’autonomie demande autant la participation du collaborateur et celle de la hiérarchie.
Alors que nous avons collectivement été mis à l’épreuve de ce soft skill en 2020, le dernier trimestre de l’année 2021 risque d’en demander davantage aux collaborateurs qui devront s’installer dans un nouveau mode opératoire au gré des imprévus. Ainsi, les RH devront miser sur ceux qui réussissent à avancer et à s’épanouir dans des circonstances changeantes.
Afin de trouver une solution, il faut s’attacher à identifier le problème. Bien souvent, une situation d’apparence sans issue nécessite de remarquer et d’examiner plusieurs freins et obstacles avant de décider de la marche à suivre. C’est précisément à cette complexité que l’on s’attaque – parfois en sortant des processus habituels et en consultant l’intelligence collective.
Être en mesure de raisonner, de peser le pour et le contre et mener une réflexion indépendante de toute influence s’avère utile dans un environnement imprévisible. Il est intimement lié à d’autres soft skills en entreprise recherchés : l’autonomie et la résolution de problèmes complexes.
Indispensable dans toute démarche d’innovation, la créativité réside en chacun de nous et se retrouve bien souvent étouffée dans le cadre du travail. Pourtant, la créativité a toute sa place en entreprise, que ce soit au sein de la conduite du changement ou dans le cadre du développement d’un nouveau produit, service ou processus de travail. Elle pourrait même être la clé de la survie des entreprises à l’avenir.
Un soft skill à part entière, la bonne gestion d’une équipe n’est pas donnée à tout le monde. On peut s’y former et elle peut se révéler au fil de ses expériences. Cessons de considérer le management comme une suite logique de carrière et plutôt une compétence clé pour la valorisation du capital humain d’une entreprise. Les qualités d’un bon manager intègrent nombre d’autres qualités relationnelles telles que l’écoute, l’esprit critique, le sens de la collaboration, la capacité à déléguer ou encore à mesurer la complexité d’une situation de conflit. Marier soft skills et management consiste à voir le travail comme une véritable source d’épanouissement par le progrès et à tout âge.
La crise sanitaire nous a bien montré l’importance de regrouper les savoirs et les efforts, à défaut de pouvoir le faire physiquement. La capacité à créer de la valeur ensemble, penser au niveau du groupe et valoriser la cohésion sont devenues des forces indéniables pour faire face à l’incertitude. Un salarié doté d’un fort esprit d’équipe saura embarquer les autres collaborateurs et indirectement, se fera le moteur de vos projets.
Savoir maîtriser ses émotions contribue à alléger l’ambiance de travail et permet de percevoir des situations complexes avec plus de clarté d’esprit. Attention, l’intelligence émotionnelle ne signifie pas qu’il faut supprimer les sentiments, seulement mieux les gérer et les mettre à contribution de manière stratégique. Par exemple, l’empathie et la persévérance reposent en partie sur la capacité à ressentir des émotions.
Les collaborateurs prennent des décisions plus ou moins importantes tous les jours. Il s’agit ici d’être en capacité de juger de la bonne démarche à prendre, d’inclure tous les facteurs décisifs, de nourrir son esprit critique et débattre des différentes options, parfois ensemble.
Apporter son aide à un autre collaborateur n’est pas juste un geste amical, mais une véritable contribution envers le bien-être dans l’entreprise. La capacité à voir l’objectif global, la big picture comme diraient les anglo-saxons, est de plus en plus recherchée par les employeurs.