Le compte personnel de formation (CPF) est alimenté, chaque année, en euros, en fonction de la durée du travail du salarié. Lorsque le nombre d’heures d’un CPF ne suffit pas pour couvrir les frais de formation, il est possible de recourir à un abondement. L’abondement permet d’accéder à une formation plus longue. Les abondements n’entrent pas en compte dans les modes de calcul du montant des droits inscrits sur le compte du salarié (chaque année) et du plafond. Les sommes correspondant à cette alimentation supplémentaire sont versées à la Caisse des dépôts, à l’exception de celles du titulaire du CPF (il peut aussi participer au financement de sa formation). Il existe plusieurs types d’abondements :
On vous explique tout !
Cet abondement intervient dans la situation où le coût de l’action de formation envisagée est supérieur au montant des droits inscrits sur le CPF (C. trav., art. L. 6323-4).
Ainsi selon les termes de l’article du code du travail susvisé, et en fonction de la situation professionnelle du bénéficiaire de la formation, différents acteurs peuvent participer à l’abondement :
Mais attention, ce n’est pas un droit “automatique “ouvert à celui qui va le demander. Afin de connaître les conditions d’un abondement, il faut se rapprocher des financeurs susmentionnés. En outre, pour savoir quel financeur contacter, il faut tenir compte de sa situation professionnelle. Ainsi, par exemple, une demandeur d’emploi se rapprochera de Pôle emploi, un salarié de son employeur…
Les entreprises de 50 salariés et plus, doivent justifier de le tenue des entretiens professionnels pour chaque salarié (sur une période de six ans, trois entretiens professionnels et une formation non obligatoire). A défaut, elles sont redevables d’une pénalité de 3000 euros.
La loi relative à la gestion de la sortie de crise repousse au 1er octobre 2021 la sanction prévue pour les entreprises d’au moins 50 salariés n’ayant pas respecté leurs obligations. Le ministère du Travail a précisé que pour les entretiens d’état des lieux qui n’ont pas pu avoir lieu avant le 30 juin 2021, l’employeur a jusqu’au 30 septembre 2021 pour les réaliser, sans encourir de sanction.
Pour rappel la mesure concerne :
On retrouve 3 types d’accords:
Un accord collectif d’entreprise, de groupe ou, à défaut, un accord de branche peut prévoir des modalités d’alimentation du compte plus favorables (C. trav., art.L.6323-11). Dans ce cas, l’accord peut définir les actions de formation éligibles pour lesquelles l’employeur s’engage à financer les abondements. L’entreprise peut prendre en charge l’ensemble des frais et demander le remboursement à la CDC des sommes correspondantes dans la limite des droits inscrits sur le CPF de chaque salarié concerné.
Un accord d’entreprise (ou assimilé) ou de groupe, un accord de branche ou un accord conclu par les organisations syndicales de salariés et d’employeurs gestionnaires d’un opérateur de compétences peut organiser la mise en place d’abondements au profit de publics prioritaires (C. trav., art. L. 6323‐14).
Cet accord fixe les formations éligibles et les salariés prioritaires (notamment les moins qualifiés; ceux exposés à des facteurs de risques professionnels; ceux, occupant des emplois menacés par les évolutions économiques ou technologiques; les salariés à temps partiel).
Une entreprise peut devoir reconduire le contrat d’un salarié saisonnier pour la saison suivante (notamment en application d’une convention ou d’un accord collectif étendu, ou du contrat de travail). Dans cette situation, le salarié peut bénéficier d’un contrat à durée déterminée et participer à formation inscrite dans le plan de développement des compétences de l’entreprise. Par conséquent, un abondement peut être envisagé par accord de branche ou d’entreprise au bénéfice de ces travailleurs saisonniers (C. trav., art. L. 6321‐9).
Les accords de performance collective permettent une modification du contrat de travail (aménager la durée de travail, la rémunération…) par voie conventionnelle (C. trav., art. L. 2254-2 ). Lorsque les salariés refusent la modification, ils s’exposent alors au licenciement.
L’entreprise doit adresser la liste des salariés concernés, les montants et les données d’identification à l’opérateur de compétences dans les 15 jours calendaires après la notification du licenciement. L’abondement s’élèvera à 3000 euros au minimum pour le salarié licencié.
Les salariés victimes d’une incapacité permanente à la suite d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle dont le taux d’incapacité permanente est au moins de 10 % (Code de la sécurité sociale (CSS), art. D. 432-15) peuvent bénéficier d’un abondement (CSS art. L. 432-12 ; C. trav., art. L. 6323-4, II, 6º).
Le montant de l’abondement est de 7 500 € pour suivre une formation ayant pour objet de favoriser la reconversion professionnelle (CSS, art. R. 432-9-3) ou reconnue éligible par la caisse des dépôts (CSS,art.R.432-9-6).
La personne qui veut en bénéficier doit faire sa demande d’abondement dans les deux ans suivants la notification de l’incapacité (CSS, art. R. 432-9-4).